Les cyclones tropicaux sont des phénomènes météorologiques dévastateurs et pourtant ils jouent un rôle important dans l’équilibre thermique de la planète.

L’équateur reçoit plus d’énergie que les pôles, les rayons y arrivent de façon directe (contrairement aux autres régions où les rayons arrivent à l’oblique). Ce qui provoque une accumulation et un surplus d’énergie sous forme de chaleur. C’est entre 23 1/2 N et 23 1/2 S donc de part et d’autre de l’équateur dépendamment de la saison que se développe cet excès d’énergie. Sous les hautes latitudes cependant, il y a plus d’énergie perdue que gagnée, donc un déficit sur une base annuelle; pour compenser ces excès et déficits, nos océans et notre atmosphère travaillent de concert à redistribuer la chaleur.

Ce transfert d’énergie se fait par l’intermédiaire de courant océanique comme le golfe Stream et dans l’atmosphère par l’évaporation de l’eau des océans subtropicaux (ou il y a une perte nette de chaleur par évaporation) et le transport de cet air chaud et humide vers les hautes latitudes par les vents.

La chaleur sensible peut être ressenti ou mesurer directement alors que la chaleur latente est libérée quand l’humidité se condense sous forme de nuages et de précipitations dans les orages ordinaires ou ceux qui se forment dans les cyclones ou le long des fronts.

Ces masses d’air humide et chaude sont canalisées autour des anticyclones tropicaux qui sont situés au-dessus des océans comme l’anticyclone des Bermudes. Sur la carte ci-dessous vous pouvez distinguer les principaux courants marins en rouge les chauds et en bleu les froid.

Les tempêtes des latitudes moyennes et les fronts libèrent de l’énergie dans les zones tempérées et froides. Durant le printemps ces types de perturbations sont souvent observés les USA par exemple.

Les cyclones tropicaux eux, qui prennent naissance à la fin de la saison chaude, (quand l’énergie emmagasinée sous forme de  chaleur dans les océans tropicaux atteint son maximum) constituent un des principaux  moyens par lequel  cette redistribution d’énergie s’effectue. Ces phénomènes météorologiques extraient en effet de prodigieuses quantité de chaleur et d’humidité des océans tropicaux et subtropicaux et les libèrent à des latitudes plus élevées.

Les phénomènes météos, le temps qu’il fait en général est une tentative par l’atmosphère de rétablir un équilibre et de réduire les écarts. C’est ce qui est arrivé en 2005 quand les températures du golfe du Mexique et de l’Atlantique ont atteint des niveaux records. Nous avons alors eu droit à une saison ou 28 systèmes nommés ont pris naissance sur le bassin Atlantique.

Ci-dessous, une comparaison entre les anomalies de température des océans du 19 juillet 2005 et du 19 juillet 2017, nous verrons à quoi elles ressembleront dans deux mois.

Les anomalies les plus élevées se trouvent dans l’Ouest et le Nord-ouest du Pacifique, le Nord-est du pacifique, ou évolue en ce moment plusieurs perturbations cycloniques,  et l’Atlantique tropical. Si cette situation perdure durant les 3 prochains mois, ces régions constitueront des zones cyclonique actives.

 

Rudolph Homère Victor

Météorologiste

AMS

Mr météo.info droits réservés juillet 2017