La bonne saison pour jardiner

Pour délimiter sa propriété, se protéger du vent, des regards extérieurs ou pour distinguer harmonieusement les différents espaces d’un même jardin, la haie offre en général une vraie valeur ajoutée ! On la choisit en fonction de ses goûts et de ses besoins en mêlant de manière esthétique conifères et arbustes feuillus. Mais quand vient l’heure de la taille, entre période idéale et coupes à privilégier, comment procéder ? Petit guide à l’attention des jardiniers amateurs et des arboristes passionnés.

Tailler une haie, quel intérêt ?

On apprécie généralement les haies pour le peu d’entretien qu’elles réclament malgré tout, une taille régulière reste essentielle pour garder une épaisseur suffisante et optimiser la croissance des arbustes tout en les empêchant de devenir trop volumineux.

Côté esthétique, cela permet aussi d’éviter un développement anarchique des branches et de conserver une forme harmonieuse en supprimant les parties les plus abîmées. Les arbustes à fleurs l’apprécient d’ailleurs tout particulièrement car elle les aide à améliorer leur floraison.

Quelle période de taille privilégier ?

Le plus souvent, les arbustes sélectionnés pour composer une haie connaissent une croissance deux fois dans l’année, au printemps et à la fin de l’été. En guise de repère, on recommande généralement de procéder à la taille durant les mois commençant par la lettre A, c’est-à-dire avril et août. Cependant, afin d’être sûr de ne pas tailler en pleine période de croissance, on préférera attendre avril-mai et septembre-octobre, quitte à procéder à un entretien régulier si nécessaire.

On évitera dans tous les cas la taille en plein été ou par grand froid, afin de ne pas fragiliser les végétaux. À noter que certaines espèces de feuillus se développent plus rapidement que d’autres et nécessiteront alors une taille plus fréquente, à raison de trois fois par an.

Quelle taille selon mon type de haie ?

Chaque type de haie étant composé d’espèces différentes, on optera pour un entretien spécifiquement adapté.

Haie classique ou brise-vue

La haie la plus couramment utilisée se destine généralement à délimiter une propriété privée et à se protéger des regards extérieurs. À ce titre, on préfère ici des espèces à feuillage rigide telles que le cyprès, le thuya ou le laurier, que l’on taillera de manière rectiligne ou linéaire. Une taille en biais des angles devrait aider à limiter la repousse parfois trop rapide de certaines tiges.

Haie paysagère

Souvent privilégiée par les jolies maisons attirées par ses attraits esthétiques, la haie paysagère mêle des arbustes de différentes espèces rigoureusement choisis pour leur forme, leur couleur et parfois leurs fruits. La taille est alors ici plus délicate car il lui faudra respecter la forme naturelle de chaque espèce. En cas de doute, une coupe arrondie sera généralement la plus adaptée.

Haie brise-vent

Elle se compose souvent d’espèces végétales à feuillage rigide ou caduc telles que le cyprès, le buis et les conifères qui appartiennent à la catégorie des arbustes persistants. Puisqu’ils gardent leurs feuilles durant la mauvaise saison, ils seront en mesure de réduire les effets des différents intempéries dans les zones à découvert. La taille se limitera ici à un simple élagage puisque l’on cherchera simplement à équilibrer les espèces les unes avec les autres sans empêcher les branches de s’entremêler. Souvenons-nous qu’une haie brise-vent efficace ne sera pas très dense mais permettra au contraire de laisser légèrement passer le vent.

Haie variée et fleurie

Installées à but esthétique, les haies variées nécessitent un entretien régulier puisque les différentes espèces qui les composent ne fleurissent généralement pas au même moment. On taillera les arbustes juste après leur floraison et l’on procédera à une coupe régulière des nouvelles tiges envahissantes. L’idée ici est de laisser chaque espèce se développer librement et harmonieusement alors on évite la taille en boule au profit d’un port plus naturel.

Haie pour bois de chauffage

Des arbres rigoureusement choisis pour leur pouvoir calorifique, que l’on prélèvera à chaque fois que nécessaire en les coupant à la base. Ils repousseront de manière naturelle au cycle suivant.

Je fais appel à un professionnel

Si la plantation d’une haie nécessite généralement l’intervention d’un paysagiste, la taille, bien qu’accessible à tous, sera elle aussi idéalement confiée à un professionnel. Peut-être faites-vous déjà vos courses en ligne, effectuez-vous des télécommunications avec votre médecin généraliste ou avez-vous recours à des générateurs de grilles aléatoires quand vous jouez au loto, aussi continuez de vous simplifier la vie en confiant vos arbustes à une équipe d’experts en jardinage qui saura vous prodiguer les meilleurs conseils !

Coronavirus : Quel impact sur les prévisions météorologiques ?

Associées à de la sorcellerie il y a seulement quelques siècles de cela, les prévisions météorologiques reposent aujourd’hui sur une armée de dispositifs technologiques dont la fiabilité continue encore de progresser. Seulement voilà, pas de prévisions sans données à analyser et la crise actuelle semble mettre à mal l’expertise des météorologues. Entre coronavirus et prévisions météorologiques, quel est le rapport ?

Comprendre les prévisions météorologiques

Fini le temps où les prévisions reposaient sur le hasard et s’apparentaient à jouer en ligne à la roulette en argent réel ! Désormais, une multitude de satellites dédiés se chargent d’analyser l’état et l’évolution de l’atmosphère à chaque instant, partout à travers le monde. Les données ainsi obtenues sont ensuite regroupées par secteurs géographiques et par niveaux d’altitude pour plus de précision.

Une fois correctement réparties, c’est un supercalculateur qui prend le relais, une sorte d’ordinateur aux capacités de calcul exceptionnelles. Là, un premier scénario est élaboré à partir des données initiales puis un second, en modifiant les calculs. L’ordinateur déterminera ensuite lequel de ces scénarios est le plus probable, en ajustant légèrement certains paramètres. Un processus complexe qui permet aujourd’hui aux prévisions météorologiques d’être fiables jusqu’à 10 voire 15 jours, là où elles ne portaient que jusqu’à 2 jours maximum en 1992 !

Le problème, c’est que les satellites ne sont pas les seuls dispositifs à collecter des données. Pour être plus précis, notamment dans les couches basses de l’atmosphère, environ 10 % des données proviennent de systèmes embarqués dans des avions de ligne. Mais le coronavirus a largement mis à mal le trafic.

Quel lien entre météo et coronavirus ?

Afin de ne pas générer de coûts supplémentaires ou d’affréter des vols dédiés, ce sont les avions de ligne qui volent avec une sonde rattachée à leur fuselage. À eux seuls, ils permettent ainsi de recueillir environ 700 000 données quotidiennes, d’à peu près tous les points du monde. Mais ça, c’était avant la crise du Covid-19 qui a fait chuter l’activité du secteur de 90 % par rapport à sa fréquence normale. Soit une perte de données colossale pour les prévisions météorologiques et en particulier pour la France, où la diminution des trafics aérien et maritime complique les calculs pour la côte Atlantique.

En contrepartie, alors que leur utilisation avait tendance à se réduire, ce sont les ballons sonde qui signent leur grand retour dans l’atmosphère, sans pour autant atteindre le degré de précision obtenu avec l’aviation civile. Problèmes supplémentaires, ils coûtent cher, et explosent en vol avant de retomber sur Terre. Ce qui rend irréalisable toute idée de les réutiliser. Au total, Météo France estime que l’impact sur les prévisions pourrait être de l’ordre de 10 %.

Un impact à double sens ?

Et si la météo influait en retour sur la progression du virus ? Bien sûr, plus question de croire que la maladie disparaîtra miraculeusement avec le retour des beaux jours comme l’affirmaient début février certaines personnalités politiques. Quand bien même le Covid-19 s’avérerait être une maladie saisonnière, une hypothèse plausible, la hausse des températures ne résoudrait en rien la crise.

Le 7 avril dernier, dans une longue lettre adressée à la Maison Blanche, l’Académie Nationale des Sciences expliquait en effet que ni les chaleurs printanières, ni les températures estivales ne marqueraient la fin du Covid-19. Ce que l’on peut envisager en revanche, c’est un possible rapport entre la chaleur, l’humidité et la capacité de survie du virus. Ce qui ferait du coronavirus un mal saisonnier à l’image de la grippe, qui résiste toute l’année mais qui ne provoque des épidémies qu’au cours de l’hiver.

De nombreuses études vont d’ailleurs dans ce sens et notamment en Chine, foyer de l’épidémie actuelle, où des documents scientifiques diffusés début avril ont indiqué que la propagation de la maladie était plus rapide dans les villes sèches et froides que dans les villes humides et chaudes. Ce même document mettait en évidence que le taux de transmission le plus élevé enregistré sur le territoire l’avait été dans des régions et à des périodes où les températures oscillaient entre 3 et 17°C. À l’inverse, les régions plus chaudes, à partir de 18°C, n’enregistraient qu’un taux de transmission plus faible.

Même constat d’ailleurs aux États-Unis, où les régions du Sud s’avèrent moins touchées que les États du Nord, ou encore en Espagne où 95 % des cas d’infection identifiés l’ont été dans des zones enregistrant des températures allant de -3 à 10°C !

Un lien à double sens donc entre la météo et le coronavirus, qui devrait trouver son équilibre dans les mois à venir avec l’avancée de la recherche et la reprise progressive des activités.