La fréquence des évènements météorologiques extrêmes aurait-elle augmenté sur notre pays?

Dans la presse haïtienne écrite et télévisée, le rapport annuel de l’institut allemand German Watch fait la une depuis hier. Haïti, le Honduras, et la Birmanie seraient les trois pays les plus touchés par les catastrophes climatiques extrêmes au cours de 20 dernières années (inondation, cyclones) :

« Le Honduras, la Birmanie et Haïti sont les trois pays à avoir été le plus affecté en 20 ans par des évènements météorologiques extrêmes, qui devraient se multiplier avec le réchauffement du globe en cours, indique jeudi un rapport, publié en marge de la conférence climat de Paris.
Ce classement est fait en fonction d’indices de risque climatique”, soit “le niveau d’exposition et vulnérabilité aux évènements extrêmes” qui prend en compte le nombre total de victimes et en proportion de la population, les pertes de revenus totales et par point de PIB, et enfin le nombre d’évènements météorologiques. Haïti, Honduras et Birmanie ont été touchés par des “évènements dévastateurs exceptionnels” en 20 ans comme les ouragans Sandy et Mitch, respectivement pour les deux premiers. La Birmanie a été notamment balayée par le cyclone Nargis en 2008, responsable de la mort de 140.000 personnes et la destruction des habitations d’environ 2,4 millions de personnes, précise le texte. »

Donc si je dois bien comprendre durant les 20 dernières années notre pays a connu un nombre inhabituel d’évènements météorologiques extrêmes comme les cyclones et les inondations. Notez que l’on n’a pas parlé de sécheresse même si elle fait partie des évènements extrêmes. D’abord c’est quoi un évènement météorologique extrême ?

” C’est un événement climatique rare qui sort de la gamme de la variation naturelle selon les statistiques relatives à sa fréquence en un lieu donné. “

Nous avons là une base de travail pour vérifier ces affirmations du rapport de la German Watch. D’après les statistique un cyclone s’affecte notre pays tous les 8 à 10 ans environ (dépendant de la région cette période de retour peut être plus courte ou plus longue). Donc, Haïti aurait été touché par une quantité de cyclones largement supérieure à la normal durant cette période, et quand je dis touché je me réfère à la définition utilisée en météorologie (il faut que le centre de l’ouragan passe à moins de 100 km des côtes ). Pour la période allant de 1995 à 2014 combien d’ouragans ont touché Haïti et surtout combien d’ouragans majeurs (catégorie 3 ou plus) ?

     Au bas sur votre droite vous avez les différente catégorie (CAT 1 H1, CAT 2 H2, ect.)

1995-2014Quatre ouragans et aucun majeur : Georges en 1998, Gustave en 2008, Thomas 2010 et Ernesto 2006. N’oubliez surtout pas que l’on parle d’ouragan pas de tempêtes dont la fréquence la période de retour est plus grande. Puisque l’histoire du climat en Haïti ne remonte pas seulement à 1995 jetons un coup d’œil sur les périodes précédentes 1970 -1994 par exemple.

1970-1994
Quatre cyclones dont 4 majeurs et un de catégorie 5 (Allen) en 1980, notez que David et Allen ont frappé en 1979 et 1980 respectivement un peu comme Gustav et Thomas en 2008 et 2010.

Remontons un peu plus loin 1950-1970

1950 -1970 cat 1+8 ouragans dont 7 majeurs avec surtout la mémorable et triste période 1957-1967 avec 5 cyclones majeurs.

1950-1967

Dans ce rapport on mentionne Sandy comme un cyclone ayant frappé Haïti alors que ce cyclone est passé directement sur la Jamaïque (150 à 200 kms de notre pays)sandy

Étais-ce le changement climatique ? Faut être sérieux quand même, messieurs. En ce qui concerne cette période comment a été la pluviométrie ?

Pas plus élèvée que la moyenne, avec même une légère tendance à l’assèchement.

plu
Que faut-il conclure ? Tout simplement que les frappes des cyclones sur notre bassin sont liés a la variabilité naturelle du climat et aux cycles des océans atlantique et pacifique. Comme le montre les frappes sur Haïti durant les périodes froide et chaudes de l’atlantique (1970 -1994 AMO-, 1994 – à nos jours AMO +)

landseaMême le Groupe d’expert sur le chaNgement climatique dans son rapport de 2013 admet qu’il n’y a aucune tendance vers une augmentation des évênement extrême.The IPCC’s science report http://www.climatechange2013.org/images/report/WG1AR5_Chapter02_FINAL.pdf

, “In summary, there continues to be a lack of evidence and thus low confidence regarding the sign of trend in the magnitude and/or frequency of floods on a global scale.”

La fréquence des ouragans n’augmente pas

ace

hurricane

Le nombre de victimes des évênements météos extrême diminue aussi

DEA
Les ONG environnementalistes évoluent sur un marché assez concurrentiel alors plus ils gonflent les données, jouent avec les stats plus la peur s’installe et plus les fonds arriveront. Mais, tout cela n’a rien de scientifique.

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Rudolph Homère Victor

Météorologiste

AMS/OAS

Mr météo.info tous droits réservés décembre 2015.

2014 aurait été l’année la plus chaude depuis la fin du 19e siècle d’après la NASA et la NOAA pourtant,….

Le 16 janvier la NOAA et la NASA ont officiellement annoncé que l’année 2014 aurait été la plus chaude depuis 134 ans (depuis que les archives existent) avec une température globale de 0.68C supérieure à la moyenne du 20e siècle d’après toujours les données de la NOAA. La terre continuerait donc à se réchauffer conformément aux prévisions du GIEC et des experts du climat qui nous annoncent l’apocalypse dans les décennies à venir si nous n’arrêtons pas notre production de gaz à effet de serre. Comment sont-ils arrivés à un tel résultat ? Ces données sont–elles conforment à ce qui se passe réellement dans les basses couches de notre atmosphère ?

2014 l’année aurait été la plus chaude selon la NOAA et la NASA? nasa globe Ils existent deux moyens pour mesurer les températures près de la surface (2 mètres température) les thermomètres et les satellites (Remote Sensing System RSS et UAH). D’abord les thermomètres existent depuis l’antiquité et ne cessent de se perfectionner et grâce à eux nous disposons de données depuis plus d’un siècle et c’est justement sur ces derniers que se basent les affirmations de la NOAA et de la NASA. Cependant, plus de la moitié des continents n’est pas couverte par le réseau d’observation et les océans qui couvre 70 % de la planète sont très peu couvert ou pas du tout. Le réseau de thermomètre est constitué d’une mosaïque d’instruments de qualité, mais non produits pour la recherche qui n’ont jamais été déployés pour surveiller les changements de température à long terme aux dixièmes ou centièmes de degré près, et les énormes vides de données à travers le monde sont soit ignoré, soit rempli avec données fictives.

Les courbes des températures d’après la NASA et la NOAA 2014 graph En outre, les thermomètres terrestres sont placés là où les gens vivent (zones résidentielles, industrielles), remplaçant souvent la végétation, qui rafraichissaient l’environnement par effet d’évapotranspiration, avec des structures artificielles qui causent un réchauffement artificiel effet (îlot de chaleur urbain, UHI) juste autour du thermomètre.Ci-dessous quelques exemples de stations météos aux USA et en Australie peu fiable en raison de leur localisation ou de l’urbanisation survenu autour d’elles.

Un de ces thermomètre près d’un centre de purificaton d’eau dans le Kansas water treatment Un autre, celui-là près d’une aire de stationnement à Cambera (Australie) encore de la contamination par conduction

cambera sensor En Californie près de bâtiments et de l’asphalte

Glen Ferry, Idaho tran Les processus d’ajustement des données en place ne peuvent pas supprimer de manière fiable l’effet UHI parce qu’il ne peut pas être distingué du réel réchauffement de la planète.

D’après une étude sérieuse publiée dans le Geophysical Research moins de 8% des stations américaines seraient fiables etude de watts Quant aux réseaux satellitaires (RSS et UHA) ils ont été créé à l’origine pour fournir un contrôle de qualité sur les données fournies par les thermomètres en surface (un objectif digne et nécessaire). En effet, les satellites Radiomètres micro-ondes sont équipées de thermomètres à résistance de platine calibrés en laboratoire, qui ont démontré la stabilité au millième de degré depuis de nombreuses années, et qui sont utilisés pour calibrer en permanence les instruments de satellite une fois toutes les 8 secondes. Les mesures satellitaires ont encore des effets d’étalonnage résiduels qui doivent être ajustés pour en tenir compte, mais ceux-ci sont généralement de l’ordre de centième de degré, plutôt que dixième ou de degrés entiers dans le cas des thermomètres au sol. De plus, les satellites échantillonnent chaque km³ mieux chaque cm³ d’air et nous fournissent des données précisent sur les températures dans les diverses couches de notre atmosphère.

esa Certes, les satellites sont moins bons à l’échantillonnage tout près des pôles, mais par rapport aux données très clairsemées du réseau constitué par les thermomètres, ils constituent à notre humble avis une meilleure solution, que l’échantillonnage inégal des données de thermomètre et le jeu de réglage sans fin qui leur est appliqué en raison de nombreuses raisons évoquées ci-dessus. Pourtant les agences nationales ont choisi les thermomètres alors que nous ne disposons pas de données pour la moitié de la surface terrestre. Qui nous dit que les températures au-dessus de l’océan ne sont pas d’un centième ou d’un dixième de degré inférieur en 2014? Car il faut rappeler que selon la NOAA, la différence entre 2014 et 2010 n’est de que quatre centième de degré (ce qui ne peut être distingué de la marge d’erreur des enregistrements de température de 0,09°C) et les scientifiques de ces agences ont également mentionné que 2014 avait 38 % de chance d’être l’année la plus chaude, mais cela les médias le taise.

bob

Les très High Tech satellite de la NASA fournissent quant à eux des données bien différentes de celles analysées par ceux UAH. L’année 2014 serait la 9e année la plus chaude depuis 1979 avec une anomalie (30 ans) de moins de 0,2 ° C. Donc la pause des températures observées depuis 18 ans continue.

La courbes des températuresà partir des données satellitaires (RSS+UAH)

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la pause des températures continuent donc alors que le CO2 à augmenter de 11,1% dan l’atmosphère.

Screen_shot_2015_01_16_at_7_25_35_AMAlors, pourquoi les gouvernements du monde ont choisi de s’appuyer sur les données fournies par les thermomètres près du sol, qui n’ont jamais été conçus pour une grande précision, et ignorent leur propre réseau de capteurs calibrés par satellite de haute technologie, surtout lorsque ces derniers sont également d’accord avec les données météo provenant des ballons sondes? Je laisserai au lecteur le soin de répondre à cette question.

Rudolph Homère Victor

Météorologiste

AMS

Mr météo.info touts droits réservés janvier 2015